Legrosmot.jpg
Le programme de la langue française en fête

Direction de la Langue Française

|

Comment présenter sa candidature?

L’appel s’adresse aux communes implantées en Communauté française avec une priorité pour celles qui disposent d’un centre culturel reconnu.

Toute candidature doit être envoyée à

Madame Bénédicte Linard,

Vice-Présidente et Ministre de l'Enfance, de la Santé, de la Culture, des Médias et des Droits des Femmes de la Fédération Wallonie-Bruxelles

Place Surlet de Chokier 15/17

1000 Bruxelles

avec copie à

Ministère de la Communauté française

Administration générale de la Culture

Direction de la langue française

Aurore Dumont

Directrice a.i

Boulevard Léopold II, 44 (bureau 1B055)

1080 Bruxelles

par envoi postal.

L’enveloppe porte la mention « candidature «Ville des mots» (année) ».

Le courrier est cosigné par le/la représentant/e de la commune et le/la représentant/e du centre culturel.

Doivent y figurer les données suivantes :

  • Les lignes directrices du projet (activités mettant en avant la promotion de la langue dans son volet positif : langue créative, langue plaisir, langue vivante ouverte aux particularismes francophones, ouverte à la modernité aux sciences et technologies, etc.),
  • la population de la commune) ;
  • les Infrastructures culturelles qui sont mises à disposition ;
  • le personnel qui est mis à disposition (on estime qu’il faut 1 ETP pendant 6 mois) ;
  • un plan financier prévisionnel;
  • le « paysage » local associatif et scolaire qui sera mobilisé ;
  • le réseau public de la lecture, avec lequel un partenariat privilégié sera développé ;
  • un engagement à respecter les principes du partenariat repris ci-dessous.

La ministre prend la décision dans le mois qui suit la clôture des candidatures.

Cette décision est suivie de la signature d’un « contrat « Ville des mots »., signé par la Communauté française, la commune et le centre culturel organisateurs de l’évènement. Il reprendra les principes du partenariat  énoncés ci-dessus et sera assorti d’une subvention de 40.000 euros.

Contexte

La direction de la Langue française du Ministère de la Communauté française de Belgique organise chaque année La langue française en fête, rendez-vous convivial destiné à sensibiliser le plus large public à la richesse et aux innombrables facettes de la langue française.

La langue française en fête est organisée autour du 20 mars, Journée internationale de la Francophonie. Cette campagne de sensibilisation est également organisée en France, sous l’intitulé « Semaine de la langue française et de la francophonie », en Suisse romande, sous l’intitulé « Vivre le français », au Québec, sous l’intitulé « La francofête », et au Sénégal.

Les objectifs de La langue française en fête consistent à donner au public une autre image de sa langue, une image déculpabilisante, moins normative et plus positive.  En pratique, cette campagne encourage les citoyens à se réapproprier la langue française par des moyens créatifs, à exploiter ses ressources expressives sans contraintes. L’opération rappelle par là que la langue est faite pour le citoyen et non le citoyen pour la langue.

Le but de La langue française en fête est également d’inviter le public à une réflexion sur les grands enjeux politiques, culturels et sociaux que la langue véhicule.

Chaque année depuis 1996, une ville de la Communauté française de Belgique est choisie comme lieu-pivot de La langue française en fête, et accueille un ensemble de manifestations et de projets culturels qui font vivre la langue au rythme de la fête. Pendant une semaine, cette ville devient la « Ville des mots ».

La  « Ville des mots » invente le français de deux manières : d’une part,  par la création d’un décor urbain de mots  et, d’autre part,  par des animations socio-culturelles diverses.

La « Ville des mots » illustre l’esprit de La langue française en fête : mobiliser toutes les énergies autour d’un projet fédérateur. Le succès de l’opération dépend en effet :

 q       de la collaboration qui s’instaure entre plusieurs acteurs : centre culturel, du réseau public de la lecture, tissu associatif, milieu scolaire, etc,

 q       des synergies qui s’établissent entre deux grandes formes d’expression artistique : création langagière et poétique d’une part, création graphique et plastique d’autre part.

Principes du partenariat

1. La commune et le centre culturel adhèrent aux objectifs de La langue française en fête et du projet « Ville des mots » fixés ci-dessus.

2. Le centre culturel s’engage :

  • à mettre à disposition du projet au minimum une personne à      temps plein pendant 6 mois,
  • à mettre à disposition du projet les infrastructures culturelles suffisantes.

3. Le centre culturel coordonne et met en place le projet « Ville des mots » et devient l’interlocuteur principal de la Fédération Wallonie-Bruxelles – Direction de la Langue française.

4. Disposant d’une bonne connaissance du terrain socioculturel et d’un bon contact avec ce tissu local, le centre culturel s’engage à développer des partenariats et à travailler à l’élaboration du projet en collaboration avec le tissu local associatif et scolaire et  le réseau public de la lecture, partenaire privilégié de cette opération.

5. Le centre culturel s’engage à développer des projets  répondant aux objectifs de l’opération tels que développés dans le préambule. Les projets concernent tant le volet animation que le volet diffusion :

  • le volet animation porte principalement sur la création d’un décor urbain autour de la langue française et des mots dans le centre-ville. Ce décor sera parfaitement visible et lisible par le public et sera mis en place au mois de mars pendant « La langue française en fête ». Ces animations visuelles sont pour l’essentiel le fruit d’ateliers créatifs. Les mots, les jeux de mots, les phrases, les aphorismes, les textes sont ensuite mis en formes et en couleurs sur des supports divers et s’affichent, s’exposent, se suspendent dans les rues (par exemple, banderoles géantes et oriflammes, phylactères sur les statues, parterres fleuris composant des mots, arbres à paroles, aphorismes dans les vitrines, détournement des enseignes de commerces et de noms de rue, etc.)  ;
  • le volet diffusion porte principalement sur l’organisation d’au moins 7 activités culturelles et socioculturelles diverses (compte non tenu des expositions prêtées par la Communauté française) dans chacun des domaines suivants, réparties sur 7 jours: théâtre, concert, exposition, jeu, concours, animation de rue, conférence et débat autour de la langue française.

6. Dans le cadre du projet « Ville des mots », la commune et le centre culturel s’engagent à veiller à la cohérence et l’harmonisation de leurs communications  avec celles de la Communauté française. Ainsi, dans toutes leurs communications, la commune et le centre culturel mettent en évidence que le projet « Ville des mots » s’inscrit dans l’opération « La langue française en fête » qui se déroule dans toute la Communauté française. La commune et le centre culturel reprendront dans toutes leurs  communications :

  • le logo de La langue française en fête. Ce logo peut être exploité graphiquement à condition qu’il reste parfaitement identifiable;
  • la mention de l’initiative de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Direction de la Langue française et son logo (coq assorti de la mention « Langue française »).

7. Pour la cohérence de l’image de l’opération,  la commune et le centre culturel s’engagent à utiliser exclusivement les affiches de la Communauté française. La Communauté française s’engage à tirer à sa charge et dans le format qu’elle définit des affiches portant la mention de la « Ville des mots ». Ce tirage ne dépassera cependant pas 4.000 affiches.  Le centre culturel sera consulté sur le choix du visuel de l’affiche.

8. La Communauté s’engage à communiquer avec la presse sur le projet « Villes des mots » dans le cadre de La langue française en fête. Elle s’engage à promouvoir le projet du centre culturel à travers l’internet et à travers la réalisation d’un dossier de presse. Pour l’y aider, la commune et le centre culturel s’engagent à finaliser une première communication de leur programme d’activités fin décembre de l’année précédente afin de permettre à la Communauté française une sensibilisation dans les délais requis par la presse périodique.

9. La commune et le centre culturel s’engagent à informer régulièrement la Communauté française - Direction de la Langue française de la programmation des activités d’animation et de diffusion et de leur évolution au fil des mois. La Communauté française s’engage à encadrer la «Ville des Mots» sur le contenu de l’opération.

10. La Communauté française s’engage à verser au centre culturel une subvention d’un montant de 40.000 euros. La commune et le centre culturel s’engagent à trouver un financement complémentaire, qu’il provienne d’autres pouvoirs publics (commune, province, autres départements ministériels, etc.) et/ou de partenaires privés dont les activités sont compatibles avec une campagne menée par les pouvoirs publics. La subvention sera payée en deux tranches de 85% et 15%. La deuxième tranche est payable sur base des justificatifs, ainsi que d’un bilan moral et financier faisant notamment état de toutes les recettes et de toutes les dépenses, et qui sera déposé avant le 30 novembre de l’année de la fête.

11. Dans le cadre de la fête, le centre culturel participera, le cas échéant, à l’organisation d’activités dans le cadre d’accords de coopération bilatéraux ou multilatéraux  de la Communauté française avec d’autres pays francophones, comme par exemple des activités d’échange avec la « Francoville » québécoise. La Communauté française informera le centre culturel des projets de coopération programmés dans ce cadre.

12. Le centre culturel pourra chaque année ultérieure redynamiser l’action et organiser des activités autour de la langue française aux environs du 20 mars. A ce titre, il lui est loisible de rejoindre le réseau des anciennes « Villes des mots » et de développer avec elles des activités communes. Dans le cadre de ce réseau, le centre culturel peut recevoir un soutien financier de la Communauté française.